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Good Dirty Sound (ép.2) : la machine à découvrir des bangers

Good Dirty Sound (ép.2) : la machine à découvrir des bangers

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Je t’ai déjà raconté d’où vient le collectif de DJs Good Dirty Sound. Si t’as raté ça, clique ici !

Partager sa connaissance : une obligation quand on a de l’influence

Ces 11 enfants spirituels d’Onizuka commencent à avoir une notoriété suffisante pour propulser des artistes en les passant. 

Ils n’ont d’ailleurs attendu personne pour être en avance sur leur temps. Même les américains découvrent des artistes US à leurs soirées. Les sensations d’aujourd’hui, comme XXXTentacion ou 6ix9ine sont leurs pépites d’hier. Ils n’hésitent pas non plus à bombarder la crème de la trap française. Ils mettent des nuques en danger à coup de 13 Block, de So Sama ou encore de Youv Dee. 

C’est Rhall : un gros classique des undergrounds GDS !

En bref, ils donnent à l’actualité musicale une sensation de déjà-vu…

L’esprit rock rencontre l’esprit Hip-Hop

D’ailleurs, les guitares électriques qu’on entend de plus en plus souvent s’allier à des productions trap résonnent depuis bien longtemps dans les squats qu’ils envahissent. 

Si le rock s’est toujours mêlé au rap, le mouvement trap-métal est relativement récent. GDS, aussi bien dans la musique que dans l’état d’esprit, en est un moteur.

Ils en sont totalement conscients mais refusent d’en être les représentants. De la même manière que certains virtuoses sont aveugles, leur indifférence face aux tendances maintient l’avant-gardisme du collectif. S’enfermer dans une étiquette limiterait leur progrès et ferait de l’ombre aux autres sonorités qu’ils ramènent, comme le Baile Funk brésilien.

En avance sur la tendance, toujours dans la bonne direction

Comme un joueur d’échecs qui se concentre sur sa propre stratégie plutôt que sur celle de son adversaire, c’est ainsi qu’ils conservent un temps d’avance.

Alors, même ceux qui règnent finissent par marcher sur sur leurs pas. Booba et Niska avaient clipé leur hymne à la trap, “Tuba Life” dans le squat marqué de leur logo. 

Welcome to the Hype

Ne pouvant les ignorer, les agences et les clubs ont alors commencé à faire appel à eux pour être capables de proposer le Nec Plus Ultra à leur public.

Ils sont conviés pour des premières parties aux concerts de MadeinTYO, Laylow ou encore Kalash Criminel et le public est rarement aussi bien échauffé que par leurs DJs. Avec l’agence Wattsmyname, ils accèdent à l’un des temples du clubbing parisien, le Wanderlust, tous les mercredis soirs. 

GDS est devenue comme un cheatcode pour se faire livrer une machine à pogos.

Ainsi, la fermeture de l’Endroit, où ils assuraient librement et indépendamment leurs premières soirées, n’était que la fin d’un level. Avec les XP acquis là-bas, ils sont capables de s’exporter sans changer de costume. 

Pilule bleue ou pilule rouge ?

Le défi de ce niveau, c’est justement de rester vrai tout en pénétrant le monde dont ils voulaient se séparer. Les clubs parisiens constituent la Matrice et GDS, c’est l’équipe de Morpheus, venue libérer les audiences. 

Ils parviennent à conserver et à imposer leur direction artistique tout en accumulant les bénéfices de ce compromis. Le facteur risque est avorté par deux paramètres : le premier, c’est que c’est justement leur spécificité que les clubs recherchent. Le second, c’est qu’ils ont laissé leur public prendre cette décision via un sondage instagram. 

Ainsi, ils sont sûrs de rester en adéquation avec ceux qui les font vivre et leur permettent, en bonus, de les écouter mixer plus souvent.

+xp, Boss de fin, Level up

Dans ce game, ils n’ont pas encore atteint le boss de fin. Alors, ils retournent régulièrement dans l’arène d’entraînement en organisant des soirées clandestines. Ils y testent de nouvelles techniques, de nouveaux enchaînements pied-poings qui risqueraient de laisser des publics non-avertis KO technique.

Les 2 premiers épisodes vous ont permis de saisir l’énergie qui anime GDS depuis ses débuts. 

Ecchiboy, par Mathias FIlippini (ALMA)

C’est un collectif d’insoumis prêt à se mélanger mais sans jamais se dissoudre.

D’abord créé pour offrir une alternative aux clubs parisiens, GDS anime dorénavant certaines soirées de la capitale. Dans le prochain épisode, on vous revient sur les difficultés causées et sur la solidité de leurs valeurs face à celles-ci.

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