Il y a quelques temps, le télescope de NewTone avait détecté un rappeur hors-pair… Frenetik découpe ses paroles avec une précision de Samouraï.
Frenetik, choquant depuis toujours
Personne n’hésite à dire que sa puissance est flippante. Peu de temps a passé entre le moment où on écoutait son EP « Brouillon », en commentant « il mérite de percer », et le moment où on a vu sa tête sur le fond vert du studio Colors.
Et là, les commentaires sont plus simples : « incroyable », « incroyable », « très très chaud » et le fameux »I don’t speak french but c’est du lourd sa mère ».
Le fond et la forme
En termes de flow, pas grand chose à dire. C’est sec, c’est dur. C’est varié, c’est précis. En fait, c’est parfait dans la discipline qu’il pratique.
En termes de lyrics, difficile de résumer ça mieux que lui-même :
J’parle plus non, parce que ce que je vous dis ça vous couche.
Frenetik – Trafic
Pour résumer, parce que c’est aussi ça le taf, c’est la vérité, rien que la vérité et toute la vérité. Le système, les comportements humains, l’amour, la famille. Il aborde tous les sujet avec sincérité et avec beaucoup de poésie.
Assez parlé de ma vie, j’préfère parler de la ville et de c’qu’il se passe dehors…
Frenetik – Virus BX-19
Entourage solide
Niveau beatmakers, on retrouve Ravaillac qui a notamment travaillé avec Niska et Les Alchimistes ; ou encore Richie Beats qu’on présente juste par formalité tant son palmarès est lourd : Booba, Mac Tyer, Ateyaba, Dinos…
Parmi les excellentes équipes de réalisation qui ont fait ses clips, on mentionne un travail choquant d’Argo sur le clip de Trafic. Corruption, violence, vengeance, prestance.
Les labels Jeunes Boss & Blue Sky ont bien fait leur choix et ont l’air d’avoir l’intention de faire le taf jusqu’au bout ; propre, net & sans bavure.
Classique ?
Souvent, le réflexe lorsqu’on aime un premier projet, c’est de dire qu’on attend la suite. Ici, on a vraiment envie de profiter de ce premier EP qui met du temps à digérer. Sa consistence en fait un projet probablement intemporel.
Photo par Florent Marti.